Bien que Noël soit une période pour s'amuser, fêter et donner du bon temps à ceux qu'on aime, c'est également un période de stress pour beaucoup de personnes. On n'a qu'à penser à ceux sans emploi, à ceux qui sont seuls et à ceux qui sont malades.
Le stress de l'argent
L'absence d'argent pour faire des cadeaux aux enfants est un facteur de stress pour plusieurs parents. Doit-on s'endetter et se causer du stress pour faire plaisir aux enfants ? Le paradoxe, c'est que plus les enfants reçoivent de cadeaux, plus ils ont des attentes élevées. Plus les attentes sont élevées, plus il y a de déceptions. C'est un cercle vicieux. L'enseignement de l'altruisme, soit faire un don de soi aux autres est, à mon avis, une valeur plus sûre pour promouvoir le bonheur.
Le stress de la visite
Certains sont stressés parce qu'ils reçoivent de la visite et que tout doit être parfait, comme si c'était le jugement dernier. La plupart du temps, c'est la qualité des rapports interpersonnels qui fait le succès d'une soirée et non le décorum. Le paradoxe, c'est que plus souvent qu'autrement, les hôtes oublient de s'amuser et finissent par passer une mauvaise soirée tellement ils sont stressés. Ce Noël, pourquoi ne pas en profiter pour fêter davantage ?
Le stress du voyage
D'autres sont stressés parce qu'ils partent en voyage pour rendre visite à la famille. Courir pour partir, courir pour arriver, courir pour repartir et courir pour rentrer au bercail. La fatigue accumulée, la circulation dense, les routes glissantes et la température imprévisible viennent ajouter au stress. Et on appelle ça des vacances ! Le paradoxe: c'est plus fatigant de prendre des vacances que de travailler. Cette année, pourquoi ne pas juste prendre son temps et apprécier le moment présent. Le simple fait d'être moins stressé et plus détendu vous fera davantage apprécier ceux que vous aimez. Après tout, les Fêtes, c'est pour avoir du plaisir.
Le stress de la famille
Il y a ceux qui sont stressés parce qu'ils se demandent comment réagir face à la famille quand il y a des conflits ou du ressentiment. S'entêter à nourrir une rancune est stressant en soi et risque d'envenimer le bonheur personnel. Le temps des Fêtes n'est-il pas le meilleur moment pour se réconcilier et pour pardonner ? Une bonne phrase d'ouverture: "Je te souhaite un Joyeux Noël et une Bonne Année !". L'humilité plutôt que l'orgueil.
Le stress lié à l'alcool
Une enquête de Santé Québec révèle que 314,000 personnes au Québec souffrent de graves problèmes d'alcool. Pour chaque personne ayant un problème sévère d'alcool, environ six personnes en sont affectées directement ou indirectement. 50% des meurtres, suicides et accidents mortels d'automobile sont reliés à l'alcool. Hélas, encore cette année, durant le temps des Fêtes, l'excès d'alcool fera des ravages.
L'ennemi le plus important d'un Joyeux Noël, c'est l'ébriété avancée. Un petit coup, c'est agréable et cela peut stimuler la fête. L'ébriété avancée risque plutôt de gâcher la fête. La plupart du temps, les personnes ivres sont désagréables. En plus de stresser l'entourage, elles ont tendance à insulter ou humilier les autres. Le paradoxe: au lieu de promouvoir le plaisir, l'excès d'alcool risque de stimuler le conflit. Durant le temps des Fêtes, les conflits sont dus, en grande partie, à l'excès d'alcool. Une personne avertie en vaut deux !
Les alcooliques
La période des Fêtes est une période stressante pour ceux et celles qui vivent avec un alcoolique actif. Il est bien connu que les personnes qui vivent avec un alcoolique ont plus de stress. D'une part, l'alcoolique est imprévisible tant au niveau de l'humeur que des comportements. D'autre part, il a tendance à exprimer davantage d'insatisfaction et de sentiments négatifs, en plus d'avoir une capacité réduite de résoudre des problèmes. Le plus beau cadeau qu'un alcoolique puisse offrir à sa famille est un Noël sobre. La sobriété a bien meilleur goût !
J'en profite pour vous souhaitez un Joyeux Noël et que ce temps des Fêtes soit pour vous une source de réjouissances et d'émerveillement.
Préparé par le Dr Michel R. Campbell, psychologue et sexologue
