Michel R. Campbell Ph.D.

Transsexualité et dysphorie de genre

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Réponses à vos questions : sur les personnes transgenres, sur l’identité de genre, sur le genre non-conforme et sur la transsexualité.

Dr Michel R. Campbell, psychologue et sexologue

www.michelcampbell.com

Que signifie transgenre?

Transgenre est un terme générique utilisé pour décrire les personnes dont l’identité de genre ou l’expression de genre est différente de celle qui est habituellement associée à leur sexe biologique ou à leur sexe attribué à la naissance. Par exemple, l’homme biologique ou génétique a le sentiment (ou la conviction) qu’il est une femme et la femme biologique ou génétique, qu’elle est un homme. Ce sentiment peut varier de léger jusqu’à profond. Habituellement, plus il est profond, plus la personne souffre (dysphorie de genre) et plus elle désire se conformer à son identité de genre.

Les personnes transgenres sont nombreuses à vivre à temps partiel ou à plein temps en tant que membres de l’autre genre, c’est-à-dire le genre différent du sexe génétique (XX ou XY). D’une manière générale, toute personne dont l’identité, l’apparence ou le comportement ne relève pas des normes classiques de genre peut être décrite comme transgenre. Cependant, on doit noter que les personnes dont l’apparence ou le comportement concernant le genre (masculin ou féminin) sont atypiques (ou différentes) ne s’identifient pas nécessairement comme une personne transgenre.

Quelle est la différence entre sexe et genre?

La notion de sexe anatomique se réfère à l’état biologique mâle (homme) ou femelle (femme). Elle comprend des attributs physiques tels que les chromosomes (par exemple, XX, XY, etc.) les gonades (par exemple, testicules ou ovaires), les hormones sexuelles (par exemple, testostérone, estrogène) les structures internes en matière de reproduction (par exemple, utérus, prostate, etc.) et les organes génitaux externes (par exemple, vulve, vagin, pénis et scrotum). 

Le genre est un terme qui est souvent utilisé pour désigner les façons dont les individus agissent et interagissent (ou pour désigner ce qu’ils pensent d’eux-mêmes) en relation aux modèles garçons/hommes et filles/femmes. Habituellement, le genre s’exprime par les vêtements et la manière de se représenter physiquement. Même si l’apparence des sexes biologiques est généralement la même dans les différentes cultures, l’apparence du genre peut ne pas l’être. Par exemple, dans certaines cultures les hommes s’habillent avec des vêtements perçus par certains comme des vêtements de femme et vice-versa et leur apparence physique (par exemple, la coiffure, le maquillage, les bijoux, etc.) sont perçus par certains comme étant style féminin ou masculin.

Quels sont les types ou catégories de personnes transgenres?

Les personnes transsexuelles sont habituellement des individus transgenres qui vivent ou désirent vivre à plein temps en tant que membres du sexe opposé à leur sexe physique de naissance. Les femmes biologiques qui veulent vivre et être reconnues comme hommes sont appelés transsexuels « femme vers homme » (F/H), hommes transsexuels ou transhommes. Les hommes biologiques qui souhaitent vivre et être reconnus comme femmes sont appelés transsexuelles « homme vers femme » (H/F) ou femmes transsexuelles ou transfemmes. Les personnes transsexuelles recourent habituellement aux interventions médicales, comme les hormones et la chirurgie, pour rendre leur corps aussi conforme que possible à leur genre préféré. Le processus de transition d’un sexe à l’autre est appelé réassignation sexuelle ou réassignation de genre. Un transhomme qui est en relation intime et/ou amoureuse avec une femme se perçoit souvent comme étant dans une relation hétérosexuelle. Il en est de même pour une transfemme avec un homme, soit une relation hétérosexuelle. Un transhomme qui est en relation intime et/ou amoureuse avec un homme se perçoit généralement comme homosexuel, etc. Il faut dire qu’il y a toujours des exceptions à cette règle générale.

Les travestis constituent le groupe le plus nombreux parmi les personnes transgenres. Les travestis portent les vêtements de l’autre sexe. D’un individu à l’autre, la façon dont ils s’habillent varie (d’un seul vêtement au complet travestisme), ainsi que dans leurs motivations pour le faire. Certains se travestissent pour exprimer des sentiments ou une identité habituellement attribués à l’autre genre alors que d’autres le font pour le plaisir, pour la recherche d’un confort affectif et/ou pour l’excitation sexuelle. La grande majorité des travestis sont des hommes biologiques, dont la plupart sont sexuellement attirés par les femmes.

Les «drag-queens» et les «drag-kings» sont, respectivement, des mâles et des femelles biologiques qui s’affichent à temps partiel en tant que membres de l’autre sexe, principalement pour effectuer une performance artistique ou pour divertir. Leurs performances peuvent inclure le chant, la présonorisation ou la danse. Les artistes «drags» peuvent s’identifier ou non comme transgenres. De nombreux « drag-kings » et « drag-queens » s’identifient comme gais, lesbiennes ou bisexuel(le)s.

Les androgynes bigenres et «genderqueer» forment une catégorie de personnes transgenres. Les définitions exactes de ces termes varient d’une personne à l’autre, mais elles comprennent souvent une notion de mélange ou d’alternance des genres. Certaines personnes qui utilisent ces termes pour se décrire voient les concepts traditionnels de genre comme étant restrictifs.

Comme vous le constatez, il y a une diversité typologique chez les transgenres. L'important n'est pas tant de catégoriser, mais de mieux les connaître pour mieux les accepter et les intégrer dans une société permissive, ouverte, sans préjugés ni discrimination, tout en favorisant les libertés d'expression personnelle. Il faut savoir qu'être transsexuel, transgenre ou de genre non-conforme est une question de diversité, pas de pathologie.

Il y a non conformité de genre quand l'identité de genre d'une personne diffère de la norme culturelle.

Les personnes transgenres ont-elles toujours existé?

On retrouve des documents relatant des personnes transgenres dans de nombreuses cultures et sociétés tant occidentales que non occidentales, et cela, de l’Antiquité jusqu’à nos jours. Toutefois, l’expression des genres peut varier d’une culture à l’autre ou d’une époque à l’autre. Force est d’admettre que ce n’est pas un nouveau phénomène, mais une réalité bien naturelle dans la grande diversité humaine.

Pourquoi certaines personnes sont-elles transgenres?

Il n’existe pas d’explication généralement acceptée pour expliquer pourquoi certaines personnes sont transgenres et d’autres non. La diversité de l’expression transgenre se dresse contre toute tentative d’explication simple ou unitaire. De nombreux experts estiment que des facteurs biologiques, tels que les influences génétiques, les niveaux d’hormones prénatales, et des facteurs sociaux, telles les premières expériences dans la famille d’origine d’une personne et d’autres influences sociales, peuvent tous contribuer à l’évolution de comportements et d’identités transgenres.

Combien y a-t-il des personnes transgenres?

Il est difficile d’évaluer avec précision le nombre des personnes transgenres dans les pays occidentaux. Certains prétendent que près de 3 % des hommes biologiques s’habillent en femme, partiellement ou complètement, au moins occasionnellement. Les estimations actuelles du nombre de personnes transsexuelles dans la société sont d’environ 1 sur 10 000 pour les hommes biologiques et 1 sur 30 000 pour les femmes biologiques (Cohen-Kettenis et al., 1999). On ne connaît pas le nombre de personnes transgenres dans les autres catégories. Le ratio homme à femme ou transfemme et transhomme est de 3 pour 1, donc plus de transfemmes que de transhommes. Plus récemment, certains chercheurs (De Cuypere et coll., 2007) rapportent des études ayant des taux de prévelence de 1 sur 11,900 à 1 sur 45,000 (MtF, hommes vers femmes) et de 1 sur 30,400 à 1 sur 200,000  (FtM, femmes vers hommes).

Quelle est la relation entre transgenre et orientation sexuelle?

On reconnait généralement l’identité de genre et l’orientation sexuelle comme étant deux choses différentes. L’orientation ou la préférence sexuelle se réfère à l’attirance sexuelle d’une personne pour les hommes, les femmes ou les deux sexes, alors que l’identité de genre se réfère à une perception de soi-même comme homme, femme ou transgenre. Habituellement, les personnes qui sont attirées par les femmes avant la transition, continuent à être attirées par les femmes après la transition et les personnes qui sont attirées par les hommes avant la transition, continuent également à être attirées par les hommes après la transition. Cela signifie, par exemple, qu’un homme biologique qui est attiré par les femmes sera très probablement attiré par les femmes après la transition. Il est possible aussi qu’elle se considère alors comme lesbienne.

Comment les personnes transgenres ont-elles la sensation de se découvrir transgenres?

Certaines personnes transgenres réalisent qu’elles sont différentes de leur semblables dès un très jeune âge, soit avant la maternelle. D’autres personnes rapportent qu’à l’école primaire, elles ressentaient qu’elles étaient différentes sans pouvoir l’expliquer. Certaines personnes ressentent un malaise important à la puberté et, par conséquent, souhaitent s’identifier davantage à leur identité réelle plutôt qu’à celle attribuée à la naissance. Pour d’autres personnes, c’est à l’âge adulte qu’elles réalisent qu’elles n’étaient pas conformes à leur genre biologique durant leur enfance. Certaines personnes ont combattu leur identité de genre une bonne partie de leur vie en essayant de se conformer au genre attribué à la naissance, mais finissent par accepter que leur réalité de genre n’est pas conforme à celle qui leur a été attribuée à la naissance. D’autres acceptent ou adoptent positivement l’idée de se découvrir transgenre, tandis que certaines personnes luttent avec des sentiments de honte, de peur ou de confusion. Certaines personnes transgenres, parmi les personnes transsexuelles plus particulièrement, vivent un malaise si intense envers leur sexe de naissance qu’elles visent souvent une réassignation sexuelle complète ou partielle.

Il est à noter que j’ai observé que la très grande majorité des personnes transsexuelles sont heureuses d’avoir complété leur transition, qu’elle soit complète ou partielle.

Que devraient faire les parents si leur enfant semble être transgenre ou de genre atypique?

Les parents s’inquiètent parfois lorsque leur enfant n’accepte pas son genre. Certains enfants manifestent beaucoup de détresse (de la dysphorie de genre) au sujet de leur genre assigné à la naissance ou du sexe de leur corps (de la dysphorie corporelle). Certains enfants vivent des interactions sociales difficiles avec leurs pairs et avec les adultes à cause de leur expression de genre. Les parents sont parfois inquiets lorsque ce qu’ils croyaient être une « phase » semble ne pas se terminer. Dans bien de cas, le malaise corporel et de genre devient persistant et constant, si bien que la personne souhaite une réassignation sexuelle.

Les parents d’enfants de genre atypique peuvent avoir besoin de faire équipe avec les directions d’écoles et d’autres institutions pour répondre aux besoins particuliers de leur enfant et notamment pour assurer la sécurité de leur enfant. En effet, les enfants transgenres sont souvent victimes de préjudice et de discrimination négative. Il est souvent pertinent de consulter un professionnel du domaine de la santé mentale qui connaît bien la réalité transgenre. Celui-ci peut répondre à certaines de vos questions tout en vous aidant à développer des stratégies pour assurer le bien-être et l’épanouissement de l’enfant. Dans la plupart des cas, il n’est pas recommandé de forcer l’enfant à agir d’une manière plus typique à son genre biologique. Le soutien des pairs, d’autres parents, des professionnels et d’enfants transgenres, peut également être utile et pertinent. 

Comment les personnes transsexuelles font-elles la transition d’un sexe à l’autre?

La transition d’un sexe à l’autre est un processus complexe. Les personnes qui font la transition commencent souvent par exprimer leur genre préféré dans des situations où elles se sentent en sécurité. Elles projettent généralement de vivre à plein temps en tant que membre de leur genre de préférence, en faisant de nombreux changements (par ex. : coiffure, vêtements, maquillage, etc.) un peu à la fois.

La transition de sexe implique généralement l’adoption de l’apparence du sexe désiré par des changements dans l’habillement et l’apparence et l’adoption d’un nom typique du sexe désiré. Généralement, à l’âge adulte, la personne demandera de recevoir des hormones, puis demandera un changement de prénom et de sexe à l’État civil du Québec. Depuis octobre 2015, l’État civil n'exige plus la lettre d’un professionnel confirmant l’identité de genre de la personne ni la lettre du médecin confirmant la prise d'hormones . Ainsi, le changement de prénom et de la désignation du sexe sur les documents ne requiert plus la réassignation sexuelle chirurgicale ni la prise d'hormones. 

En résumé, la personne qui demande un changement de prénom et de la mention du sexe devra fournir une déclaration sous sermet attestant que:

  • la mention sexe et du prénom qu'elle demande est celle qui correspond le mieux à son identité de genre;
  • elle assume et continuera d'assumer cette identité de genre;
  • elle comprend le sérieux de la démarche;
  • sa demande est volontaire et son consentement, libre et éclairé.

À cette déclaration devra être jointe celle d'une personne majeure qui atteste la connaître depuis au moins un an et qui reconnaît le sérieux de la demande.

http://www.etatcivil.gouv.qc.ca/fr/changement-nom.html

La recherche d’un professionnel compétent pouvant fournir des conseils (psychologue, sexologue, psychiatre) et pouvant référer à d’autres professionnels compétents (médecin généraliste, endocrinologue, chirurgien) est souvent la première étape importante dans la transition entre les sexes. La création de liens avec d’autres personnes transgenres, à travers les groupes de soutien par les pairs et les organismes communautaires transgenres est également très utile et s’avère souvent nécessaire.

 Le Harry Benjamin International Gender Dysphoria Association (HBIGDA), une organisation professionnelle pour aider les personnes transgenres, a publié un manuel d’aide « The Standards of Care for Gender Identity Disorders » (les normes de soins pour les troubles de l’identité de genre). Ce document recommande un modèle d’intervention et des procédures à suivre pour obtenir une réassignation sexuelle. Consultez les Standard de soins, version 7 de la WPATH.(http://www.wpath.org/site_page.cfm?pk_association_webpage_menu=1351&pk_association_webpage=3935)

Au Québec, Susset et Campbell (2010) proposent le modèle d’intervention suivant :

 

Le soutien dit étroit peut comprendre jusqu’à 25 séances, car la personne transgenre présente plusieurs difficultés adaptatives, alors que le soutien dit large comprend généralement moins de 10 séances, car il y a peu de difficultés adaptatives chez la personne transgenre, tout dépend du cheminement de la personne. 

Être transgenre est-il un trouble mental?

Un état psychologique n’est considéré comme trouble mental que s’il entraîne une souffrance ou un handicap. Or, nombreuses sont les personnes transgenres pour qui leurs caractéristiques ou le sentiment d’être transgenre ne sont ni angoissants, ni invalidants; ce qui implique alors qu’être transgenre ne constitue pas un trouble mental en soi. Pour ces personnes, le problème le plus important est de trouver les ressources dont elles ont besoin, telles que le traitement hormonal, la chirurgie et le soutien social, afin d’exprimer leur identité de genre et de minimiser la discrimination. Cependant, certaines personnes transgenres peuvent trouver leur état transgenre pénible ou invalidant. Cela s’applique particulièrement à diverses personnes transsexuelles pour qui l’identité de genre est inconciliable avec leur sexe de naissance ou avec le rôle de genre associé avec ce sexe. Ce sentiment pénible d’incongruité est appelé dysphorie de genre.

Selon les normes de diagnostic de l’American Psychiatry, tels qu’énoncées dans le Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders (DSM) (manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux), les personnes qui souffrent d’une dysphorie de genre intense et persistante peuvent être diagnostiquées comme souffrant d’un Trouble de l’identité de genre. Ce diagnostic est très controversé par un certain nombre de professionnels de la santé mentale et de personnes transsexuelles. D’aucuns soutiennent que le diagnostic est inapproprié puisqu’il rend pathologique les variations de l’expression des genres et qu’il doit donc être éliminé. D’autres encore soutiennent qu’il est essentiel de retenir le diagnostic afin d’assurer l’accès aux soins, parce que le système de soins de santé aux États-Unis exige un diagnostic pour justifier un traitement médical ou psychologique.

À quels types de problèmes de santé mentale les personnes transgenres sont-elles exposées?

Les personnes transgenres font face aux mêmes types de problèmes de santé mentale que les personnes qui ne sont pas transgenres. Toutefois, la stigmatisation, la discrimination et les conflits internes, vécus par de nombreuses personnes transgenres, peuvent les exposer à un risque accru concernant certains problèmes de santé mentale. La discrimination, le manque de soutien social et l’accès inadéquat aux soins peuvent aggraver les problèmes de santé mentale chez certaines personnes transgenres, tandis que le soutien des pairs, de la famille et de professionnels aidants peut agir comme un facteur de protection.

Quels sont les types de discrimination dont les personnes transgenres sont victimes?

Au Québec, les lois contre la discrimination protègent les personnes transgenres contre la discrimination fondée sur l’identité sexuelle ou sur l’expression de genre. Par conséquent, les personnes transgenres ne peuvent se voir refuser un logement ou un emploi, ou perdre la garde de leurs enfants, ou avoir du mal à obtenir la reconnaissance juridique de leur mariage, uniquement parce qu’elles sont transgenres. Plusieurs personnes transgenres sont la cible de crimes haineux. Le caractère généralisé de la discrimination fondée sur l’identité de genre et sur l’expression de genre peut emmener les personnes transgenres à se sentir en danger ou à ressentir de la honte, même quand elles ne sont pas directement victimes.

Quels sont les critères et comment faut-il procéder pour l'homonothérapie:

1. La personne doit présenter des antécédents concernant la dysphorie de genre et une persistance de la dysphorie de genre ;

2. La personne doit être capable de donner un consentement éclairé ;

3. La personne doit être majeure, soit avoir au moins 18 ans, sinon ses parents doivent l'accompagner dans le processus de transition hormonale ;

4. Si des problèmes mentaux ou médicaux sont présents, ils doivent être raisonnablement contrôlés.

Quels sont les critères et comment faut-il procéder pour la mastectomie ou la mammectomie: 

1. Une dysphorie de genre bien documenté et persistance  ;

2. La personne doit être capable de donner un consentement éclairé ;

3. La personne doit être majeure, soit avoir au moins 18 ans, sinon ses parents doivent l'accompagner dans le processus chururgicale ;

4. Si des problèmes mentaux ou médicaux sont présents, ils doivent être raisonnablement contrôlés.

Quels sont les critères et comment faut-il procéder pour que les chirurgies de réassignation sexuelle des personnes ayant une dysphorie de genre soient couvertes par la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ)? 

Chaque province canadienne a ses critères et certaines provinces ne couvrent pas les frais inhérents à la chirurgie. Au Québec, il faut:

1. Une dysphorie de genre bien documenté et persistance  ;

2. La personne doit être capable de donner un consentement éclairé et elle doit comprendre les tenants et aboutissements de la chirurgie ;

3. La personne doit être majeure, soit avoir au moins 18 ans, sinon ses parents doivent l'accompagner dans le processus chirurgicale ;

4. Si des problèmes mentaux ou médicaux sont présents, ils doivent être raisonnablement contrôlés;

5. Une période de 12 mois continus sous hormonothérapie appropriées aux objectifs de genre du patient (il y a des exceptions à ce critère);

6. Au moins 12 mois continus de vie dans le rôle de genre congruent avec l'identité de genre (expérience de vie réelle).

Nous recommandons un suivi d'une durée d’au moins six (6) mois par un(e) psychologue, un(e) sexologue ou un(e) psychiatre ou un(e) médecin spécialisé (e). Cela permet, entre autres, de valider la persistance de la dysphorie de genre et d'informer le client (ou patient) concernat les tenants et aboutissants d'une transition sexuelle chirurgicale. Ce suivi peut aller de 3 rencontes à plusieurs rencontres, selon le cas.

7.Une lettre de recommandation d'un deuxième psychologue, sexologue, médecin ou psychiatre qui aura évalué la personne. Cela permet, entre autres, de s’assurer qu’il s’agit bien d’une dysphorie de genre qui nécessite une réassignation sexuelle chirurgicale (environ deux rencontres) ;

8.Une lettre de l'endocrinologue confirmant le suivi etles médicaments prescrits;

9.Une lettre d'un médecin confirmant que la personne est en santé et qu’elle est apte à recevoir une chirurgie de réassignation sexuelle.

Les chirurgies couvertes sont:   

  • Changement homme à femme, la vaginoplastie (créer un vagin) et la vulvoplastie (créer une vulve), orchidectomie (enlever les testicules);
  • Changement physique de femme à homme, soit la phalloplastie (créer un pénis) ou la metoidioplastie* et la mastectomie, l'hytérectomie, l'ovariectomie, la salpigo-ovarectomie, socroplastie, l'uréthroplastie et les prothèses testiculaires;
  • La métoidioplastieou metaidoïoplastie est une intervention chirurgicale qui consiste à « détacher » le clitoris de sorte qu’il aura l'apparence d'un petit pénis. En principe, celui-ci conservera toute la sensibilité et il pourra mesurer de 4 à 10 cm, avec une moyenne de 5,7 cm, par injection de collagène dans le clitoris-pénis. Le scrotum est formé à partir des grandes lèvres et des implants testiculaires peuvent être rajoutés par la suite. Le vagin est fermé. 
Il faut savoir qu’il est possible de faire en sorte que la personne puisse uriner debout en déplaçant l’urètre. Par ailleurs, certains choisissent de ne pas intervenir sur l'urètre, alors l'urine s'écoulera sous les testicules.

Pour plus d’informations sur le sujet, veuillez consulter votre chirurgien ou le site suivant: http://srsmontreal.ca

Comment puis-je soutenir les membres de la famille d’une personne transgenre, les amis, ou autres personnes significatives?

  • Renseignez-vous sur la réalité transgenre, il y a beaucoup de sites Internet pertinents;
  • Soyez conscient de la source de vos attitudes négatives ou de vos préjugés, s’il y en a, à l'égard des personnes transgenres ou ayant un genre atypique;
  • Utilisez le prénom et la désignation sexuelle (M. ou Mme) qui convient à l’apparence et à l’identité de genre de la personne, en cas de doute, demandez-lui sa préférence;
  • Ne vous confondez pas en hypothèses sur l'orientation sexuelle des personnes transgenres, sur leur désir de traitement chirurgical ou hormonal, ou sur d’autres aspects de leur identité ou de leur plan de transition. Si vous avez réellement besoin d’en connaître plus sur ladite personne, demandez;
  • Ne confondez pas la dysphorie de genre avec l'expression de genre: les hommes qui vivent une dysphorie de genre n'affichent pas toujours le stéréotype féminin, et les hommes transgenres ne vivent pas tous une dysphorie de genre; les femmes qui vivent une dysphorie de genre n'affichent pas toujours le stéréotype masculin, et les femmes transgenres ne vivent pas toutes une dysphorie de genre;
  • Favoriser une communication ouverte et respectueuse avec la personne transgenre;
  • Au besoin, obtenez de l'aide dans la gestion de vos réactions négatives ou émotions perturbantes. Cela peut prendre un certain temps avant de s'adapter et accepter une personne en transition. Parfois, l’ajustement ou l’adaptation est très difficile, surtout pour les partenaires amoureux, les parents et les enfants des personnes transgenres;
  • Allez chercher du soutien concernant vos sentiments et émotions. Les professionnels de la santé mentale et les groupes de soutien pour la famille, les amis et les proches des personnes transgenres peuvent être des ressources aidantes.
Michel R. Campbell Ph.D.
Psychologue et sexologue

Note : Ce texte s’inspire du document publié par le Task Force on Gender Identity, Gender Variance, and Intersex Conditions: Margaret Schneider, PhD, University of Toronto; Walter O. Bockting, PhD, University of Minnesota; Randall D. Ehrbar, PsyD, New Leaf Services for Our Community, San Francisco, CA; Anne A. Lawrence, MD, PhD, Private Practice, Seattle, WA; Katherine Louise Rachlin, PhD, Private Practice, New York, NY; Kenneth J. Zucker, PhD, Centre for Addiction and Mental Health, Toronto, Ontario, Canada. Il n’engage en rien les personnes précitées ni la position de l’American Psychological Association. Merci à M. Jean-François Cyr pour son aide à la traduction.

Le but de ce texte est d’informer les personnes intéressées par son sujet. La position de l’auteur de ce texte est strictement personnelle tout en étant basée sur plus de trente ans d’expérience avec des personnes transgenres et des personnes qui s’intéressent à l’identité de genre et à la transsexualité.


 

 Trois définitions de la transsexualité :

1) Version 10 de la Classification internationale des maladies (CIM10) qui décrit le transsexualisme comme « le désir de vivre et d’être accepté en tant que personne appartenant au sexe opposé. Ce désir s’accompagne habituellement d’un sentiment de malaise ou d’inadaptation envers son propre sexe anatomique et du souhait de subir une intervention chirurgicale ou un traitement hormonal afin de rendre son corps aussi conforme que possible au sexe désiré ;

2) Le Conseil de l’Europe qui définit le transsexualisme comme « un syndrome caractérisé par une personnalité double, l’une physique, l’autre psychique, la personne transsexuelle ayant la conviction profonde d’appartenir à l’autre sexe, ce qui l’entraîne à demander que son corps soit « corrigé » en conséquence » ;

3) Selon La Cour européenne des droits de l’homme : « On entend par transsexuels les personnes qui, tout en appartenant physiquement à un sexe, ont le sentiment d’appartenir à un autre ; elles essaient souvent d’accéder à une identité plus cohérente et moins équivoque en se soumettant à des soins médicaux et à des interventions chirurgicales afin d’adapter leurs caractères physiques à leur caractère psychique. Les transsexuels ainsi opérés forment un groupe assez bien déterminé et déterminable. ».


Où puis-je trouver de plus amples informations sur les questions transgenres, sur l’identité de genre et sur

la transsexualité?

 

 Au Québec :

ATQ: Association des transsexuels et transsexuelles du Québec

Tél.: 514-591-9038 (administration) 514-254-9038 (écoute et soutien)

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Écoute et soutien : Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.

 

ASTT(e)Q: Action santé travesti(e)s et transsexuel(le)s du Québec

Lieu: 300 Ste-Catherine, Montréal, Qc

Tél.: 514-847-8850

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Le Centre 2110 contre l’oppression des genres

Lieu: 2110 Mackay, Montréal, Qc

Tél.: 514-848-2424. P. 7431 : général, P. 7880 : soutien

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Soutien par les pairs : Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.

 

Stella

Lieu: 2065 Parthenais, Suite 404, Montréal, Qc

Tél.: 514-285-8889

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Project 10

 Lieu: 2075 Plessis #307, Montréal, Qc

 Tél.: 514-989-4585

 Ligne d’écoute : 514-989-0001

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 Au Canada et à l’étranger :

CPATH/ACPST

Canadian Professional Association for Transgender Health

Association canadienne des professionnels en santé des transsexuels

 

210-7740 Forth Street, Victoria, B.C. V8R 1J5

Tél. : 250-592-6183

 www.capath.ca

 World Professional Association of Transgender (ou WPATH, http://www.wpath.org)

1300 South Second Street, Suite 180, Minneapolis MN 55454

Tél. : 612-624-9397, Télécopie : 612-624-9541

Courriel : Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.

www.hbigda.org

American Psychological Association

750 First Street, NE, Washington DC 20002

Tél. : 202-336-5500

Courriel : Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.

www.apa.org/pi/lgbc/transgender

FTMInternational (FTM means Female-to-Male)

740A 14th St. #216, San Francisco, CA 94114

Tél. : 877-267-1440

Courriel : Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.

 www.ftmi.org

Gender Public Advocacy Coalition

 1743 Connecticut Ave, NW, Fourth Floor, Washington DC 20009

 Tél. : 202-462-6610

Courriel : Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.

www.gpac.org


 

National Center for Transgender Equality

1325 Massachusetts Ave., Suite 700, Washington DC 20005.

Tél. : 202-903-0112, Télécopie : 202-393-2241

www.nctequality.org

Parents, Families, and Friends of Lesbians and Gays,(PFLAG) Transgender Network (TNET)

1726 M Street, NW, Suite 400, Washington DC 20036.

Tél. : 202-467-8180.

Courriel : Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.

www.pflag.org/TNET.tnet.0.html

 Sylvia Rivera Law Project

322 8th Avenue, 3rd Floor, New York NY 10001

Tél. : 212-337-8550, Télécopie : 212-337-1972

www.srlp.org

Transgender Law Center

870 Market Street, Room 823, San Francisco CA 94102.

Tél. : 415-865-0176

Courriel : Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.

www.transgenderlawcenter.org


 

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Zucker, K. J., Bradley, S. J., Oliver, G., Blake, J., Fleming, S., et Hood, J. (1996). Psychosexual development of women with congenital adrenal hyperplasia. Hormone Behavior, 30, 300-318.


 

Terminologie selon le Guide Trans ASTTEQ:

Je m’engage: Un manuel pour les professionnels en santé et services sociaux qui travaillent avec des personnes trans.

 

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 Orientation sexuelle :

Le type de personnes et de corps qui nous attirent sur le plan sexuel et romantique. Par exemple, une personne attirée par les gens qui sont du même genre qu’elle peut s’identifier comme gaie, lesbienne, bisexuelle ou « queer ».

L’orientation sexuelle d’une personne trans peut — tout comme l’orientation d’une personne non trans — se situer n’importe où sur la vaste gamme des orientations sexuelles possibles.

Transsexuel/transsexuelle :

Désigne une personne qui s’identifie au sexe opposé à celui assigné à la naissance. On dit, par exemple, d’une personne de sexe masculin à la naissance, qui s’identifie comme une femme qu’elle est une femme transsexuelle. Dans un tel cas, la personne peut désirer modifier son apparence physique, son corps; elle peut aussi vouloir changer de nom et demander qu’on s’adresse à elle en utilisant des pronoms qui correspondent à son identité. Bien que dans de nombreux milieux, le terme « transsexuel » soit réservé pour désigner les personnes qui reçoivent un traitement hormonal substitutif et subissent une chirurgie de réassignation sexuelle, ce guide utilise le terme plus librement. Nous agissons ainsi afin de reconnaître les obstacles qui empêchent beaucoup de gens à accéder à ces services et par respect pour les choix personnels qu’ils font concernant leur corps.

 

Transgenre :

 

Il s’agit d’un terme englobant tous ceux et celles dont le sexe physique ne correspond pas à l’identité de genre, de même que toutes les personnes qui ressentent un inconfort quant au genre assigné à la naissance. Dans certains milieux, ce terme est utilisé pour désigner les personnes qui choisissent de ne pas recourir au traitement hormonal substitutif ou à la chirurgie de réassignation sexuelle durant leur transition. Étant donné le caractère vague du terme et son utilisation pour désigner globalement un si large éventail identitaire, le mot est sujet à de vifs débats. Certaines personnes soutiennent que l’emploi du terme dans son sens large risque d’oblitérer la diversité des besoins propres à chaque communauté trans.

Travesti/travestie :

Désigne une personne présentant, à temps plein ou partiel, une expression de genre contraire au sexe assigné à la naissance. Cette personne ne s’identifie pas comme transsexuelle et ne désire pas entreprendre un processus de transition physique. Exemple : un homme qui porte des vêtements féminins, mais qui ne s’identifie pas comme une femme. En anglais, le terme « cross-dresser » a supplanté le terme « transvestite ».


NORMES D’ÉVALUATION

Selon le DSM IV

Il convient de distinguer :

Trouble de l’identité sexuelle chez les enfants et;

Trouble de l’identité sexuelle chez les adolescents ou adultes.

Pour les personnes ayant atteint la maturité sexuelle, on spécifie :

attiré sexuellement par les hommes ;

attiré sexuellement par les femmes ;

attiré sexuellement par les deux sexes ;

attiré sexuellement ni par un sexe, ni par l’autre.

Le Manuel diagnostique des troubles mentaux DSM IV (43) distingue le trouble de l’identité sexuelle chez les enfants et chez les adolescents ou adultes et précise deux composantes :

A. Existence d’une identification intense et persistante à l’autre sexe, désir d’appartenir à l’autre sexe ou affirmation qu’on en fait partie. Cette identification à l’autre sexe ne doit pas se réduire simplement au désir d’obtenir les bénéfices culturels dévolus à l’autre sexe.

Chez l’enfant, lorsque le trouble se manifeste précocement, il se manifeste par quatre (ou plus) des critères suivants :

 1) exprime de façon répétée le désir d’appartenir à l’autre sexe ou affirme qu’il (ou elle) en fait partie ;

2) chez les garçons, préférence pour les vêtements féminins ou un attirail d’objets permettant de mimer la féminité ;

3) chez les filles, insistance pour porter des vêtements typiquement masculins ; préférence marquée et persistante pour les rôles dévolus à l’autre sexe au cours des jeux de « faire semblant », ou fantaisies persistantes d’appartenir à l’autre sexe ;


4) désir intense de participer aux jeux et aux passe-temps typiques de l’autre sexe ;

5) préférence marquée pour les compagnons de jeu appartenant à l’autre sexe.

Chez l’adolescent et l’adulte, le trouble se manifeste par des symptômes tels que l’expression d’un désir d’appartenir à l’autre sexe, l’adoption fréquente de conduites où on se fait passer pour l’autre sexe ou la conviction qu’il (ou elle) possède les sentiments et réactions typiques de l’autre sexe.

B. Existence d’un inconfort persistant par rapport au sexe assigné ou d’un sentiment d’inadéquation par rapport à l’identité de rôle correspondante.

Chez l’enfant, le trouble se manifeste par l’un ou l’autre des éléments suivants :

1) chez le garçon, assertion que son pénis ou ses testicules sont dégoûtants ou vont disparaître ou qu’il vaudrait mieux ne pas avoir de pénis, aversion envers les jeux brutaux et rejet des jouets, jeux et activités typiques d’un garçon ;

2) chez la fille, refus d’uriner en position assise, assertion qu’elle a un pénis ou que celui-ci va pousser, qu’elle ne veut pas avoir de règles, ou aversion marquée envers les vêtements conventionnellement féminins.

Chez l’adolescent et l’adulte, l’affection se manifeste par des symptômes tels que : vouloir se débarrasser de ses caractères sexuels primaires et secondaires ou penser que son sexe n’est pas le bon.

En plus de l’existence des deux composantes, deux autres critères doivent être également respectés pour poser le diagnostic :

1) l’existence d’un désarroi cliniquement significatif ou d’une altération du fonctionnement social ou professionnel, ou dans d’autres domaines importants;

 2) l’exclusion d’une affection intersexuelle physique concomitante (ex., syndrome d’insensibilité partielle aux androgènes ou hyperplasie congénitale des surrénales).

 Selon le CIM-10

La Classification internationale des maladies (CIM-10 (1)) définit dans le chapitre V intitulé « troubles mentaux et du comportement », cinq troubles de l’identité sexuelle : transsexualisme, travestisme bivalent, trouble de l’identité sexuelle de l’enfance, autres troubles de l’identité sexuelle, trouble de l’identité sexuelle sans précision (les deux dernières catégories pouvant être utilisées pour des troubles intersexués).

Le transsexualisme a trois critères :

1) l’intéressé manifeste le désir de vivre et d’être accepté comme appartenant au sexe opposé, habituellement accompagné du souhait de rendre son corps le plus possible en harmonie avec le sexe préféré, par la chirurgie et le traitement hormonal ;

2) l’identité transsexuelle a été présente de manière persistante pendant au moins deux ans ;

3) le trouble n’est pas un symptôme d’un autre trouble mental ou d’une anomalie chromosomique.

Le travestisme bivalent a trois critères :

1) l’intéressé porte des vêtements du sexe opposé aux fins de découvrir temporairement l’appartenance au sexe opposé ;

2) il n’y a aucune motivation sexuelle au travestisme ;

3) l’intéressé n’a pas de désir de changement définitif pour le sexe opposé.

Le trouble de l’identité sexuelle de l’enfance se manifeste pour la première fois dans la première enfance (et bien avant la puberté) avec une souffrance intense et permanente relative au sexe assigné, accompagné d’un désir d’appartenir à l’autre sexe. Les vêtements et activités propres au sexe opposé et un rejet de son propre sexe sont des préoccupations persistantes. Il faut qu’il existe une perturbation profonde de l’identité sexuelle normale pour poser le diagnostic ; il n’est pas suffisant d’observer un comportement de « garçon manqué » pour une fille ou de « fille manquée » pour un garçon.

Dans la CIM-10, les troubles de l’identité sexuelle sont bien distincts des  « Problèmes psychologiques et comportementaux associés au développement sexuel et à l’orientation sexuelle » et des « Troubles de la préférence sexuelle ».

Note de l’auteur : Malgré les définitions précédentes, il y a un lobby important, par des professionnels de la santé mentale et physique et par des groupes d’intérêts, pour éliminer l’association maladie mentale et transsexualité ou transgenredisme. Je suis parfaitement d’accord avec ce lobby, soit que la transsexualité n’est pas une maladie, mais simplement l’expression d’une réalité humaine dans la grande diversité des réalités humaines.


 

PROTOCOLE D’ÉVALUATION ET D’INTERVENTION DU TROUBLE DE L’IDENTITÉ DE GENRE

PROJET PRÉSENTÉ AU CHUM

par Françoise Susset, psychologue et Michel Campbell, psychologue et sexologue

ÉVALUATION

  1. Identifier la personne
  2. Présenter le consentement éclairé, le modifier, au besoin, et le faire accepter en signant l’entente
  3. Identifier la raison de la consultation
  4. Identifier la source de référence
  5. Identifier les objectifs de la personne
  6. Présenter les normes d’évaluation et les étapes à franchir dans le processus de transition
  7. Évaluer la prise de conscience de la personne eu égard au trouble de l’identité sexuelle
  8. Évaluer l’intensité de la dysphorie de genre
  9. Documenter l’histoire de vie de la personne
    1. Établir un bref organigramme de la famille
    2. Évaluer les étapes de développement de la personne en tenant compte de l’adaptation sociale et scolaire
      1. i.Petite enfance
      2. ii.Enfance 5 à 10 ans
      3. iii.Pré-puberté
      4. iv.Puberté
      5. v.Vie adulte
      6. i.Petite enfance
      7. ii.Enfance 5 à 10 ans
      8. iii.Pré-puberté
      9. iv.Puberté
      10. v.Vie adulte
      1. Faire l’historique des difficultés psychologiques ou sociales
      1. Faire l’historique du développement sexuel et affectif
        1. Documenter le cheminement quant à l’orientation sexuelle en lien avec le parcours identitaire
        2. Évaluer l’adaptation affective et sexuelle
      2. Faire l’historique du développement identitaire
        1. Évaluer l’intensité de la dysphorie de genre lors des étapes de développement
      3. Évaluer s’il y a des psychopathologies
        1. Évaluer l’impact de celles-ci sur le processus identitaire
    1. Faire l’historique des démarches d’interventions
    2. Identifier la problématique présentée, par exemple, un trouble d’identité de genre, du travestisme, du fétichisme, etc.

INTERVENTION

  1. Au besoin, aider à gérer les symptômes associés aux comorbidités
  2. Faciliter l’adaptation sociale
    1. Au besoin, développer des stratégies d’adaptation sociale (par exemple, l’annonce de la transsexualité) 
  1. i.Famille
  2. ii.Amis
  3. iii.Travail
  1. Au besoin, aider à cheminer à travers les deuils et pertes associés à la transition
  2. Évaluer les connaissances concernant les sources de soutien et, au besoin, transmettre des informations à ce sujet
  3. Évaluer les connaissances concernant les hormones et, au besoin, transmettre des informations à ce sujet
  4. Évaluer les connaissances concernant les chirurgies et, au besoin, transmettre des informations à ce sujet
  5. Aider la personne à établir un lien avec un omnipraticien eu égard à la santé, en général, mais aussi en lien avec la prise d’hormones

Aider la personne à établir un lien avec un spécialiste eu égard à la prise d’hormones


 

    1. Préparer un rapport d’introduction pour le médecin spécialiste
  1. Au besoin, informer la personne concernant les démarches auprès du Directeur de l’étal civil pour le changement de prénom et la mention du sexe
  2. Au besoin, informer la personne concernant les démarches auprès du chirurgien
  3. Assurer un suivi et du soutien durant la prise d’hormones
  4. Au besoin, aider la personne à trouver un spécialiste en santé mentale pour obtenir une deuxième opinion
  5. Assurer un suivi et du soutien pré et post chirurgie de réassignation sexuelle
    1. Donner le soutien nécessaire pour l’adaptation sociale;
    2. Donner le soutien nécessaire pour l’adaptation au travail ;
    3. Donner, au besoin, du soutien pour l’adaptation sexuelle;
    4. Donner, au besoin, du soutien pour l’adaptation conjugale.

 CHANGEMENT DE SEXE

Depuis 1996, 249 personnes ont demandé de changer la mention du sexe dans les registres civils du Québec (2012).

Depuis janvier 2010, 108 personnes ont subi une opération de changement de sexe soit 93 femmes et 15 hommes (2012).

 DE FEMME À HOMME, PHALLOPLASTIE

1. Opération en trois étapes, sur une période d’un an.

 Avant d’avoir la phalloplastie, la personne devra subir une hystérectomie et une mastectomie.

Création d’un pénis et d’un scrotum. L’opération est faite par trois chirurgiens.

Durée: six heures

Une partie de la peau de l’avant-bras ainsi que les nerfs et les vaisseaux sanguins sont utilisés pour construire l’urètre, le gland et le corps du pénis.

La cavité vaginale est refermée. La vulve est transformée en scrotum. Les nerfs clitoridiens et de la région de l’aine serviront à donner la sensibilité du pénis. On crée de la circulation sanguine. Une greffe de peau, prélevée à la cuisse, recouvre la zone donneuse de l’avant-bras. La cuisse guérit seule.

2. Après six mois, mise en place de prothèses testiculaires. Petite intervention sous anesthésie locale.

3. Un an plus tard, mise en place d’un implant érectile.

Il s’agit d’une prothèse hydraulique. Deux cylindres sont placés dans le pénis et raccordés à un réservoir d’eau saline. Le réservoir est placé derrière l’os pubien, juste au-dessus de la vessie. Il est activé au moyen d’une pompe située dans la région de l’aine. La pompe permet un transfert de liquide du réservoir vers les cylindres. Cela donne un allongement et un durcissement qui permet des relations sexuelles complètes.

Source : le Dr Pierre Brassard, Centre métropolitain de chirurgie plastique

 

D’HOMME À FEMME: VAGINOPLASTIE

Intervention plus simple que la phalloplastie

Durée: deux heures

Le Dr Brassard et son équipe utilisent la technique d’inversion pénienne en une étape. La peau pénienne est inversée comme un gant après une incision en dessous du pénis. On crée une cavité vaginale. Le clitoris est fabriqué à partir de la peau sensible du gland.

Source: le Dr Pierre Brassard, Centre métropolitain de chirurgie

 

 

 

 

 

 

 

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